Le Diamant Bleu existe depuis des milliards d’années. Il fut découvert en Inde, à la fin du 17ème siècle. Même si, il fut plusieurs fois taillé et retravaillé jusqu’à aujourd’hui, il est considéré comme le plus gros diamant bleu jamais découvert. La malédiction qui tourne autour de ce bijou est un véritable mystère pour ceux qui s’y intéresse.
Le Diamant Bleu s’est formé il y a plusieurs milliards d’années. Comme tous les diamants du monde, ce sont plusieurs atomes de carbones purs qui, à cause, de la chaleur et de la pression ressenties au cœur du manteau terrestre supérieur, se solidifie et forme cette pierre. Suite à cela, la pierre voyage grâce au magma en fusion pour ensuite, grâce à une éruption, se retrouver à la surface de la Terre.
Les nombreux chocs et impacts cassent parfois la pierre. C’est pourquoi il est très rare de trouver un diamant aussi gros et surtout aussi intact que le Diamant Bleu.
Ce diamant est d’un bleu tellement exceptionnel que de nombreux scientifiques se sont penchés sur ses propriétés. Ils découvrent en 1960 en Afrique du Sud, qu’il devient rouge après une exposition à la lumière ultraviolette. Les scientifiques ont donc testé de nombreux autres diamants bleus afin de comprendre si le phénomène était propre à celui-ci. Ils découvrent que non, tous les diamants bleus sont phosphorescents après un contact avec la lumière ultraviolette. Cependant, aucun des diamants testé procure une lumière aussi rouge et aussi longue que celle du diamant bleu trouvé en Inde. La durée de phosphorescence atteint presque 1 minute. C’est un phénomène très rare.
Le Diamant Bleu aurait été trouvé en Inde à la fin du 17ème siècle. Plusieurs versions de l’Histoire se confrontent quant à son arrivée en France. Il aurait été rapporté en France par le voyageur Jean-Baptiste Tavernier qui le vend à Louis XIV. Il l’aurait volée sur une statue d’une déesse en Inde. Une autre hypothèse dit que Jean-Baptiste Tavernier aurait acquis ce Diamant dans l’immense marché aux diamants de Golkonda en Inde. Cette deuxième hypothèse a été prouvée par les chercheurs du Musée d’Histoire Naturelle de Washington.
Louis XIV a lancé la mode du diamant en France. Il en a acheté plusieurs à Jean-Baptiste Tavernier. Pour le rendre encore plus éblouissant, Louis XIV fit tailler Le Diamant Bleu, son préféré. Il pesait à l’époque 115 carats et passa à 67.5 carats. Il le renomme « Le Bleu de France ». Il se transmettra de génération en génération et tombe peu à peu dans l’oubli. On le retrouve en 1749, Louis XV le fit incruster à sa toison d’Or qu’il ornera pendant plus de 40 ans. Peu après, la légende dit que Marie-Antoinette l’aurait porté autour de son cou. Suite à la Révolution Française, le Bleu de France demeure au garde-meuble royal avec tous les autres joyaux de la Couronne. En 1792, ce bâtiment fut cambriolé, tous les bijoux de la Couronne furent dérobés ainsi que le célèbre Bleu de France.
On perd sa trace jusqu’en 1812, où un magnifique diamant bleu apparaît chez un joaillier londonien. Il ressemble étonnement au Bleu de France, mais il est plus petit, il pèse 44 carats.
Certains indices montre qu’il fut acheté par Georges IV, le roi du Royaume-Uni. Rien ne fut prouvé pour autant.
Peu après la mort du roi Georges IV, le Diamant fut racheté par un riche banquier britannique Henry Philip Hope. Il lui donnera d’ailleurs son nom, le « Diamant Hope ».
Présenté à l’Exposition Universelle de Londres en 1851, où il eut un grand succès. Un gemmologue français s’y intéresse et découvre que le diamant Hope pourrait être une version retaillée du Bleu de France disparu à la Révolution Française. Cette hypothèse ne sera prouvée qu’en 2005 par les scientifiques du Smithsonian.
En 1887, Francis Hope hérite de la fortune familiale et du fameux Diamant Hope. Il dilapide sa fortune à cause de sa femme. Obligé de vendre ce diamant, il mourra quelques années plus tard.
Le Diamant Hope poursuit son chemin en quête d’un acheteur. Pierre Cartier, le célèbre joaillier en fait l’acquisition et le vend en 1910 à Evalyn Walsh Mclean. Sa collection somptueuse de bijoux sera mise en vente. Le Diamant Hope en fait partie et attire toutes les convoitises.
Harry Winston, célèbre joaillier, rachète alors la pierre. Il sait que s’il voulait le revendre cela serait difficile. En 1958, il fait alors don du Diamant Hope d’une valeur d’1 million de dollars à l’Institut Smithsonian, le Musée d’Histoire Naturelle de Washington où il est exposé encore aujourd’hui.
Pour l’anniversaire de cette donation, la société Harry Winston offre la création d’une monture pour ce diamant. Elle révélera la beauté de ce joyau. Le public américain a eu le choix entre 3 montures différentes. Après quelques jours de votes, Étreindre l’Espoir sera retenu pour orner le bijou durant plusieurs jours.
Ce diamant détient la réputation d’apporter malheur à tous ces propriétaires. Chacun d’eux aura subi une succession d’événements dramatiques et de morts horribles.
Le mythe autour de ce Diamant, n’apparaît qu’au début du 20ème siècle par le célèbre bijoutier Pierre Cartier.
Il raconte à Evalyne Walsh, la future acheteuse du Diamant, son histoire. Il lui explique que ce diamant fut tout d’abord volé par un français sur une statue d’une déesse d’un temple indien. Il s’agit de Jean-Baptiste Tavernier, qui n’est autre qu’un acheteur de pierres précieuses pour le Roi Louis XIV.
C’est ici commence la malédiction, car ce voleur serait mort déchiqueté par des chiens sauvages. Depuis, chacun de ses possesseurs se voit toucher par cette malédiction. Marie-Antoinette l’aurait porté et à cause de la Révolution Française, elle fut guillotinée. Georges IV, meurt dans d’atroces souffrances. Il était obèse et souffrait de gouttes.
Ce n’est qu’en 1887, que resurgit la malédiction du Diamant Hope. Francis Hope, le possesseur de l’époque, se retrouve ruiné en voulant trop gâté sa femme. Celle-ci le quitte quelques années après et tourne un film autour du mystère du Diamant Hope. Pour elle, il serait à l’origine de la perte de son mari. Francis Hope est contraint de vendre le Diamant et meurt ruiné.
Pierre Cartier vend le Diamant à Evalyne Walsh qui fut convaincu par son histoire. Ne croyant pas à cette malédiction, elle décide de l’acheter pour la modique somme de 300 000 dollars.
Cependant, 10 ans après son achat, la malédiction semble se réveiller. Elle fut au cœur d’une succession d’événements tragiques. Son fils meurt d’un accident de voiture, elle se retrouve ruinée à cause de la fermeture du Washington Post, sa fille se suicide et son mari la quitte.
C’est alors que Harry Winston acquiert le précieux bijou pour en faire don au Musée d’Histoire Naturelle de Washington.
Aujourd’hui, la malédiction ne semble plus frappée. Cependant, elle fait toujours autant parler.
Au fil des recherches, on distingue de nombreuses lacunes dans les récits de Pierre Cartier. Jean-Baptiste Tavernier, n’est pas mort déchiqueté par des chiens sauvages mais il est mort de vieillesse à Moscou. De plus, il n’existe aucune preuve que Marie-Antoinette est porté le Bleu de France. Cette malédiction aurait été inventée par Pierre Cartier dans le but d’attirer la convoitise de Evalyne Walsh McClean. Il se serait inspiré d’un roman de l’époque intitulé « Pierre de Lune ».
Cependant, même si cette malédiction n’est qu’une invention. Chacun de ces possesseurs ont subi de nombreux événements tragiques tout au long de leur vie.
Véritable fléau ou simple coïncidence ?
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